Mons : vers une reconnaissance UNESCO du sous-sol montois?

Deux experts de l’UNESCO sont en visite jusqu’à ce jeudi à Mons. Ils évaluent la candidature de la ville pour la reconnaissance d’un « géoparc du bassin montois ». Le projet comprend 28 sites: des carrières de Soignies aux iguanodons de Bernissart en passant par les minières de Spiennes déjà reconnues à l’UNESCO en 2000. L’idée est, par la création d’un label, de développer le tourisme scientifique avec un accent sur le géotourisme.

Les experts de l’UNESCO sont arrivés hier à Zaventem et ont débuté aujourd’hui leur périple par le flambant neuf musée Silex’s de Spiennes. Le musée, dédié aux minières néolithiques de silex de Spiennes, a été inauguré avec les cinq autres musées Mons 2015 le 4 avril dernier. Un déplacement qui donne le départ de trois jours de visites intensives dans la région montoise. Les experts visiteront entre autres le Pass de Frameries, le musée des iguanodons de Bernissart ou encore le parc Pairi Daiza.

Un géoparc au service du tourisme scientifique

Le but est donc développer le géotourisme, autrement dit le tourisme lié à la découverte des sous-sols. Il faut dire que la région est connue pour ses richesses géologiques; en témoigne son passé minier. Le bassin montois devrait donc regrouper un total de 28 sites sélectionnés pour leur intérêt géologique. Un intérêt qui pourrait être valorisé par une reconnaissance UNESCO, une reconnaissance qui devrait par la suite permettre d’attirer plus de touristes. C’est déjà le cas de plusieurs lieux historiques d’extraction minières dans le Hainaut comme le site du Bois du Cazier à Marcinelles. En 2014, l’établissement enregistrait une hausse de fréquentation de 19%. Une augmentation qui s’explique notamment par sa reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012.

Thierry Mortier, responsable de l’asbl « La Malogne », espère voir ces effets positifs appliqués au géoparc du bassin de Mons. « Tout le monde sait que le tourisme est une valeur sûre qui est, à mon avis, créatrice d’emplois dans l’avenir. On est en train de développer un segment clef de l’économie« .

UNESCO, le label synonyme de préservation du patrimoine

Parmi les critères nécessaires à l’obtention du label UNESCO, celui de la préservation du site est l’un des plus importants. Manuela Valentino, conservatrice des patrimoines UNESCO pour la ville de Mons détaille ce qui a été fait à Spiennes. « Il faut différents éléments pour assurer la préservation du site. Ces éléments doivent être repris dans un plan de gestion à court, moyen et long terme. Évidemment c’est compliqué d’expliquer techniquement ce que nous faisons mais concrètement nous avons des scientifiques tels que ceux de l’IRPA (Institut Royal du Patrimoine Artistique), la Région Wallone, des spécialistes issus du monde universitaires qui analysent le site pour ensuite déterminer des méthodes de conservation ».

Un sous-sol montois riche

Pour Tim Badman, expert de l’UNESCO, les sous-sol du bassin montois présentent un véritable intérêt scientifique. Il voit donc plusieurs atouts dans la candidature de la ville: »il y a déjà plusieurs sites reconnus par l’UNESCO qui ont un lien avec la géologie, les mines, ici les silex. Il y a aussi des sites connus internationalement dans l’histoire de la géologie comme les iguanodons de Bernissart. C’est donc une bonne base ». Le scientifique semble donc optimiste sur la candidature montoise même si il reste prudent: « Cela reste à voir dans les prochains jours ». 

En effet, il faudra être patient. Des mois seront nécessaires à l’évaluation de la candidature. L’annonce du résultat final devrait se faire dans le courant de l’année 2016.

Source : http://www.rtbf.be/info/article/detail?cat=REGIONS&id=9032129

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